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Bibliographie

Le Fonion, une céréale africaine,
Jean-François Cruz,Famoï Béavogui, Quae, co-édité par CTA, Presses universitaires de Gembloux, collection Agricultures tropicales en poche, 2011, 192 pages

Ce livre a inauguré la série consacrée aux productions végétales. Cette céréale africaine est en effet qualifiée de « mineure » par rapport aux productions « majeures » des céréales mondialisées telles que le riz, le blé, le maïs, l’orge ou le sorgho dont les productions sont très supérieures. La production de fonio est localisée en Afrique de l’Ouest et elle est quantitativement modeste, mais elle tient une place intéressante dans cette région pour plusieurs raisons. Sa culture s’adapte aux aléas climatiques et se contente de sols pauvres et de terrains difficiles qui seraient mal valorisés par d’autres cultures. Dans ses zones de production de Guinée et des pays voisins, cette petite céréale participe par sa précocité à la soudure alimentaire et elle est très appréciée pour ses qualités gustatives et nutritionnelles. Son intérêt est donc très reconnu localement mais aussi en dehors de la zone de production. Cela justifie le regain d’intérêt de la recherche et développement pour cette plante comme en témoignent les récents projets qui lui ont été consacrés. Les auteurs Jean-François Cruz et Famoï Béavogui, promoteurs et acteurs de ces projets, ont contribué aux améliorations technologiques de sa culture et de sa transformation qui en facilitent la commercialisation et l’exportation, ce qui tend aussi à en relancer la production. Cet ouvrage est donc le fruit d’une coopération exemplaire et le résultat d’un travail collectif. Il présente une synthèse agréable, complète et bien illustrée des connaissances anciennes et récentes sur cette céréale africaine trop méconnue dont il va permettre une meilleure valorisation.

Evaluation de la composition nutritionnelle des légumes feuilles

Rapport, Lêniféré Chantal Soro, Anin Louise ocho-anin atchibri , Kouadio Kouakou Kouassi Armand, Kouamé Christophe,
Université d’Abobo-Adjamé, UFR des Sciences et Technologies des Aliments (Côte d’Ivoire). Laboratoire de Nutrition et de Sécurité Alimentaire, mars 2012, 7 pages.

L’objectif de cette étude est d’évaluer la valeur nutritionnelle des légumes feuilles. L’analyse des nutriments nous permettra, d’une part, de comparer la valeur nutritive des légumes feuilles entre eux et, d’autre part, d’apprécier l’impact du site de collecte et de vente sur la qualité nutritive des légumes feuilles. Il a été étudié la composition nutritionnelle de cinq légumes feuille
que sont l’amarante, la célosie, la corête potagère et la morelle noire sur un site maraîcher et deux marchés.
Il a été révélé que les teneurs en nutriment des légumes feuilles sont plus élevées au niveau des marchés que sur le site maraîcher. Les légumes feuilles sont une bonne source de fibre. Les teneurs en vitamine C des légumes feuilles varient de 15,55 à 42,22mg/100 de MF. Quant au bêta-carotène, elle est de 103,18 à 3943,03 µg/100g de MF. Les facteurs anti nutritionnels évalués, révèle des teneurs comprises entre 6,48 et 17,37mg/100g de MS.
Cette étude montre que les légumes feuilles ont une haute valeur nutritive et contribuent à l’amélioration de l’alimentation de la population et à la sécurité alimentaire. L’analyse des paramètres nutritifs des légumes feuilles a révélée qu’ils constituent un apport nutritionnel important du fait de leur forte teneur en vitamine C et bêta carotène, en fibres solubles et insolubles qui ont un effet bénéfique sur la muqueuse intestinale. La teneur en acide oxalique évaluée est faible. Cela est un avantage car en quantité suffisante, il a la capacité de se lier au calcium, ne permettant pas à l’organisme de l’utiliser. Vue ces différents avantages, il serait opportun d’encourager la population à la consommation des légumes feuilles car ils ont une très haute valeur nutritive.

Evaluation de quelques propriétés biologiques de produits de cueillette non ligneux vendus sur les marchés d’Abidjan et ses environs

Aké Bernard, Koné mamidou, kamanzi atindehou, 2006, 17 pages

38 extraits bruts provenant de produits de cueillette non ligneux de 20 espèces végétales vendus sur les marchés d’Abidjan et ses environs, ont été évalués quant à leurs propriétés anti-radicalaires et antibactériennes. Certaines vitamines (C et E), qui outre leur valeur nutritionnelle, ont un rôle d’antioxydant ont été recherchées. Le dosage titrimétrique de la vitamine C a montré une teneur variant entre 1,37 et 8,65 mg/l00 g pour les fruits de Balanites aegyptiaca, Detarium mierocarpum, Saba comorensis et Solanum indicum subsp. distichum.
La valeur plus élevée a été retrouvée chez Balanites aegyptiaca. La teneur en vitamine E a été évaluée par HPLCIUV. L’a-tocophérol a été mis en évidence dans les amandes de Ricinodendron heudelotii avec une teneur de 6,28 mg/l00 g. Les extraits dichlorométhaniques de Cucurma domestica, Garcinia mangostana et Spondias mombin ont montré une activité prometteuse notamment contre les souches de staphylocoques mu1tirésistantes (SAMR et MLSBIR) et de Pseudomonas aeruginosa. La présence des vitamines C et E dans certains fruits, ajoutée aux propriétés antibactériennes observées montre que ces produits non ligneux de cueillette, souvent négligés, peuvent jouer un rôle dans l’équilibre nutritionnel et la santé de l’homme. Ceci constitue un argument déterminant pour la valorisation de ces espèces végétales

Les arbres utiles du Gabon

Quentin Meunier, Carl Mombogou et Jean-Louis Doucet, édité par les Presses Agronomiques de Gembloux, 2015, 172 pages.

Cet ouvrage porte sur les essences que l’on retrouve dans la forêt gabonaise. Celle-ci fait partie du bloc forestier d’Afrique centrale et occupe plus de 80 % des terres du pays. Le livre vise à diffuser et vulgariser l’information de manière à ce qu’elle serve aux personnes qui administrent et exploitent la forêt, ainsi qu’aux populations locales. Les différentes parties de cet ouvrage reposent sur les travaux des auteurs ainsi que sur de nombreuses références citées en fin de livre. Afin de mieux cerner la démarche éditoriale, les auteurs ont souhaité, pour chaque partie spécifique, présenter la méthodologie employée pour la compilation des données.

Description et Etat d’Exploitation de quelques espèces à haute valeur dans le Sud Cameroun

Rapport , Lea Yvonne Eboutou , sous la supervision de Ann Degrande et Honore Tabuna, Cameroun, 29 pages.

Ce travail vise à inventorier quelques espèces à haute valeur dans le Sud‐Cameroun, et d’évaluer le niveau d’exploitation dont elles font l’objet. Les produits forestiers non ligneux (PFNL), qui ont depuis une dizaine d’années retenus l’attention de nombreux organismes de développement,
ont toujours été vitaux pour les communautés rurales. Ces communautés,
réparties dans les forêts et à proximité de celles‐ci ont toujours utilisé les ressources forestières pour leur subsistance quotidienne. Kabuye (2000) souligne à cet effet que les habitants des forêts
ainsi que les communautés vivant à proximité et dépendant de celles‐ci pour
leur subsistance, ont une connaissance empirique très riche sur les PFNL Quel est donc l’état d’exploitation des PFNL dans le Sud Cameroun ? Et quels sont les PFNL qui nécessitent des mesures de conservation durables (domestication) et ceux qui nécessitent des mesures de vulgarisation particulières ? Telles sont les interrogations qui ont guidé cette étude.

“Aliments sauvages” et leurs capacités à prévenir la malnutrition

Document, Adriene Daudet, ACF international : document d’information, Département scientifique et technique, Juin 2012, 34 pages.

Le lecteur devra certainement conclure qu’aucun aliment sauvage, surtout à
lui seul, ne sera une solution magique à la malnutrition car aucun produit alimentaire ne couvrira tous les besoins en nutriments, sans parler des besoins sociaux couverts par les aliments dans une société humaine. Cependant, les aliments sauvages ont certainement un rôle à jouer, dans le cadre de la biodiversité agricole en général, et parce qu’ils offrent un aliment « tampon » dans les moments difficiles, ce qui renforce la résilience des systèmes alimentaires.
« Bien que les aliments sauvages ne puissent pas entièrement combler l’écart qui existe entre l’offre et la demande, ils peuvent contribuer à réduire cet écart ». A travers cette œuvre, ACF voudrait intégrer l’alimentation sauvage dans ses évaluations et actions pour la prévention et l’atténuation de la faim et de la malnutrition. Cela pourrait être grandement amélioré grâce à des partenariats appropriés, à la recherche appliquée et à des approches pilotes.

Les légumineuses alimentaires en Afrique

Ouvrage collectif issue d’un Colloque organisé par l’université de Niamey du 19 au 22 novembre 1985, 324 pages.
Les graines ou tubercules de légumineuses jouent un rôle important dans l’alimentation des populations africaines. Cependant, beaucoup d’espèces ou de variétés sont en voie de disparition et les cultures de légumineuses dont les graines ou les tubercules sont très riches en protéines sont en voie de régression. Cette régression est liée aux modifications des traditions culturales, mais aussi aux difficultés de conservation des récoltes. Dans de nombreux cas, les différents ravageurs et tout particulièrement les insectes détruisent
les récoltes de graines au cours du stockage.
L’écologie de ces insectes et les conditions de contamination des récoltes sont très mal connues. Leur étude pourrait permettre la mise au point de méthodes de contrôle plus efficaces contre ces ravageurs. Compte tenu de l’importance des problèmes posés, le Comité scientifique interafricain de technologie post-récolte de I’AUPELF a proposé l’organisation de ce colloque qui fera le point sur les travaux actuellement réalisés, afin de renforcer le développement de réseaux entre les chercheurs universitaires, agronomes et autres spécialistes.Trois thèmes ont ainsi été proposés : la culture des légumineuses en Afrique, l’importance alimentaire des légumineuses, les ravageurs des légumineuses alimentaires.

Lost crops of Africa

Volume I : grains, 1996, 4 pages.
Lost crops in Africa est la première d’une série de trois rapports d’évaluation ressources africaines sous-exploitées de plantes qui pourraient aider à élargir et sécuriser la production alimentaire de l’Afrique. Le Volume II (2006) décrit les légumes africains et le Volume III (2008) des fruits africains. Onze espèces de céréale cultivées ont été sélectionnées pour mettre en évidence dans le présent rapport, ainsi qu’un certain nombre de grains sauvages. Ce rapport décrit les promesses et les défis de chaque grain, ainsi que son utilisation, la nutrition, l’agronomie, la récolte et la manutention, et les limites.
Il s’agit ici des percées potentielles pour les producteurs de céréales, et la manutention du grain, aliment de commodité, et la nutrition des enfants. Aujourd’hui, les scientifiques avant-gardistes cherchent des céréales d’Afrique avec de nouveaux yeux. Aliments technologiques trouvent des possibilités dans les processus qui peuvent ouvrir les marchés de consommation dynamiques pour produits fabriqués à partir de grains de l’Afrique, et les ingénieurs montrent comment les vieux grains peuvent être produits et transformés localement sans la corvée de l’esprit-écrasement du passé. Ce livre sert à éclairer sur les grains qui sont des dons des anciennes générations, afin d’accroître l’utilisation des meilleurs d’entre eux en Afrique.

Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun

C2d/programme d’appui a la recherche agronomique, projet 6 : légumineuses, Institut de recherche agricole pour le développement, 2013, 57 pages.

La situation de la production des légumineuses alimentaires qui était alarmante dans les années 90 au Cameroun et particulièrement en zone soudano-sahélienne, s’est progressivement améliorée à partir de 2003 avec la mise en œuvre de divers projets de développements consécutifs à l’atteinte du point d’achèvement et l’entrée dans l’IPPTE par la mise à disposition des fonds PPTE. Les inquiétudes dues à la chute naguère de la production sont aujourd’hui en train d’êtres estompées, même si quelques tensions subsistent encore sur certains marchés dont les récentes émeutes de la faim (février 2009) en sont une parfaite illustration. Certes les prix des principales légumineuses alimentaires produites localement restent élevés par rapport au pouvoir d’achat d’une fraction importante de la population urbaine et de la quasi-totalité des populations rurales.

En effet, on a observé une forte demande en légumineuses alimentaires à la production de cette année, due probablement aux sollicitudes de la période de crise alimentaires et à une exportation non négligeable vers les pays voisins, ce qui a entraîné des tensions sur les marchés de détail où les prix ont pu atteindre à certaines périodes, des niveaux prohibitifs. L’objectif général de ce projet est d’intensifier l’agriculture rurale pour accroître la production et la consommation des légumineuses à graines pour une sécurité alimentaire durable et augmenter les revenus des paysans.

Rapport du forum sur la problématique de la filière niébé dans la province du Zondoma

Réseau MARP, Burkina Faso, 2010, 9 pages.
Le Réseau MARP a bénéficié, en partenariat avec Christian Aid, d’un financement de l’Union Européenne pour la mise en œuvre d’un programme dénommé « Programme Post-inondation d’Appui à la Sécurité Alimentaire (PPASA) ». Cela a abouti à l’identification de filières porteuses dont le niébé. Ce programme intègre dans sa stratégie opérationnelle une approche filière. Cette stratégie a abouti à l’identification de filières porteuses dont le niébé. En effet, la province du Zondoma apparaît aujourd’hui comme une zone de production par excellence du Niébé.

Cependant, les acteurs de la filière font face à de nombreuses contraintes limitant ainsi une véritable promotion de la filière niébé. C’est conscient de cet état de fait que le Réseau MARP, a prévu dans le cadre de la tenue de la journée des producteurs du Zondoma, organisée en collaboration avec Africare et les unions provinciales des producteurs du Zondoma, un forum de réflexion sur les contraintes liées à la filière niébé. L’objectif global de ce forum était de créer un cadre d’échanges entre les acteurs autour de la problématique de la promotion de la filière niébé dans le Zondoma.