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Rencontre d’échange multisectoriel pour une meilleure intégration de l’économie verte au Sénégal
L’un des défis majeurs de la promotion de l’économie verte au Sénégal reste son intégration dans les politiques publiques. Elle passe irrémédiablement par la création d’un cadre national de concertation de toutes les catégories d’acteurs notamment les secteur privé (pêche, agriculture, et de dialogue assainissement), les institutions bancaires, les universitaires, l’État à travers ses ministères et directions et de leurs implications pour une transition verte inclusive.
C’est dans ce contexte que l’ONG IED Afrique et l’organisation INFOGES GAIA ont organisé une rencontre d’échange multisectoriel à l’hôtel BigFaim de Thiès, pour une meilleure intégration de l’économie verte au Sénégal. Cet atelier de trois jours, qui a réuni près de 40 prenantes, avait pour objectif de consolider le dialogue entre les différentes parties prenantes en vue d’opérationnaliser les différentes recommandations pour la promotion de l’économie verte.
9 janvier 2023
La première partie de l’atelier, consacrée au cadrage de celle-ci, a permis de revenir sur les fondements de l’économie verte qui est, après tout, un nouveau concept pour certains participants. Ainsi, il en est sorti une mise à niveau des participants sur la pratique de l’économie verte, des activités menées jusqu’ici par les organisations de la société civile et l’État pour la promotion de l’économie verte.
A la suite du cadrage de l’atelier, les panels s’en sont suivis :
Panel 1 : Etat des lieux des politiques d’investissements et de financements verts (lois, décret, etc.)
Ce premier panel a été une occasion de revenir sur l’état des lieux des politiques d’investissements et de financements verts au Sénégal. Sur ce, la parole a été donnée aux experts pour communiquer sur les trois thématiques suivantes :
1. politiques et investissements verts ;
2. les instruments financiers disponibles pour l’Economie verte Inclusive au Sénégal ;
3. la fiscalité verte.
Ce panel a vu les présentations respectives de M. Yaya Barry de la DPVE, Monsieur Oumar Touré de la banque Agricole et de Mody Dièye de SYGMA Sénégal.
Panel 2 : Partage d’expériences vertes ou verdissantes des acteurs du secteur privé (Agriculture : Agroécologie et pêche)
Le deuxième panel portait sur le partage d’expériences vertes ou verdissantes du secteur agricole. Les exposants sont ainsi revenus sur leurs expériences notamment Mme Fatou Samba, Présidente du GIE « Diapal Ma Diap » des femmes transformatrices de produits halieutiques et Frère Épiphane de l’Abbaye de Keur Moussa. Deux expériences enrichissantes qui nous ont beaucoup appris sur les activités vertes du secteur de la pêche et de l’agroécologique.
Panel 3 : Partage d’expériences vertes ou verdissantes des acteurs du secteur privé (Gestion et valorisation des déchets)
Ce panel était consacré au partage d’expériences des acteurs du secteur de la gestion et la valorisation des déchets, en particulier ceux solides, électriques et électroniques avec l’entreprise SetTIC, par le biais de sa directrice Madame Boussoura Talla GUEYE, Monsieur Eric TAMANE, de l’entreprise ECOPAV et de CIPROVIS. Au-delà du partage de leur parcours, ils sont revenus sur les défis du secteur pour une meilleure gestion des déchets notamment le manque de législation (ou application) concernant ce secteur mais aussi l’accès aux financements ou subventions de l’État.
Le deuxième jour de l’atelier est marqué par une visite au monastère. L’abbaye de Keur Moussa à travers les frères ont réservé un accueil chaleureux aux participants de l’atelier. Un moment d’échange et d’apprentissage sur le fonctionnement du monastère en général, et spécifiquement sur la pratique de l’agroécologie, le compostage naturel, la pisciculture, la transformation des produits dans l’unité de séchage et de la boutique.
Le dernier jour de l’atelier est marqué par la synthèse des différents panels et l’élaboration d’un plan d’action de façon inclusive avec l’ensemble des participants, partant des contraintes transversales et majeures dont les secteurs réunis font face, afin de rendre opérationnelles les recommandations phares.